L'avantage de la circulation d'air
La circulation d’air
Quelque-soit la méthode, l'invasion des bestioles est inévitable. Dans ma maison qui est vieille de 1927, elle a été envahie de frelons dans la cheminée et en ce moment, ce sont les fourmis qui viennent chercher de la chaleur...
Quant à ma cabane-atelier de peinture, j'ai choisi une installation "suspendue" qui ne touche pas la terre hormis l'armature. En effet, il s'agit au départ d'un bâti simple que je garnis de l'intérieur et de grandes planches de coffrage sont fixées aux poutres du haut, à la verticale et en parallèle et c’est sur ces planches que je pose mes palettes, l’une sur l’autre, par vissage (vis noires en acier trempées) et lorsque les murs sont montés, ils me servent de support pour le plancher que je maintiens toutefois avec des piquets enduits, plantés dans la terre battue et sur lesquels je visse les traverses.
Pourquoi je laisse l’air circuler autour ? C’est pour maîtriser l’humidité et éviter toute condensation qui favorise le pourrissement des matériaux comme le bois et l’Isorel. La condensation peut provenir de l’humidité qui remonte de la terre, de la toiture qui produit de l’eau dans les cas de changement de température. Cette eau doit pouvoir s’évaporer et ne pas stagner pour produire des champignons qui se révèlent dangereux pour la solidité du bois.
Je m’aide également de bâches qui « ramassent les condensations et comme mes plafonds sont espacés de la toiture, l’évaporation se fait en douceur.
J’ai ainsi terminé la première pièce de ma cabane et depuis 2006, elle est fraîche l’été (je peux y conserver mon vin sur des clayettes, à même le sol et en hiver), j’ai toujours deux ou trois degrés de plus que l’extérieur. Ce signe me semble être la conséquence d’un bon choix.
J’ai également favorisé des trappes qui me permettent de vérifier l’état de mon plancher et en deux années, il n’a pas bougé, même sans chauffage l’hiver. Il faut dire qu’il est vissé sur les lambourdes et non cloué, puis vitrifié de cinq couches. Pour cela, je me suis inspiré de la structure d’une caravane que je possédais jadis (qui malheureusement, a été mise à sac par de sinistres individus), pour créer mes murs et mes séparations, en les fixant sur l’existant et en utilisant des matériaux légers ou lourds, en fonction des besoins ; en vissant en quinconce et en contre-vissant, c’est à dire, en vissant de manière opposée, de manière à contrarier le bois et lui imposer une forme. Il n’est pas nécessaire de transformer le bois en gruyère, pour rendre la structure plus solide.
Le remplissage en torchis (mélange paille et boue) me semble idéal pour ériger un mur, mais pour l’isolation ? Je ne suis pas spécialiste, mais dans des endroits humides, est-ce l’idéal ? Je possède pourtant une bergerie en torchis, mais la toiture est débordante et c’est les murs qui sont en cette matière.
