Nous sommes individuellement et collectivement de potentiels producteurs et gestionnaires de nos sources d’énergies.
Nous sommes potentiellement individuellement et collectivement indépendants d’un bon nombre de réseaux.
Et indépendance ne veux pas dire individualisme. Bien au contraire, ces indépendances soulagent les collectivités des charges exponentielles des coûts énergétiques et de l’entretient des réseaux. Une connexion au réseau électrique ou d’assainissement non créée, ou une déconnexion de ces réseaux est une économie conséquente pour le consommateur et la collectivité locale. Les outils de l’indépendance en terme d’assainissement à bilan positif sont disponibles, cf l’association Pierre&terre*. Mais l’incitation à ces systèmes individuels positifs manque. La désinformation dans certains départements opérée par certains organismes de contrôle freine et décourage les entreprises individuelles. Mais cela change, restons positif.
Mini réseaux décentralisés : On peut concevoir des Smart grids* dédiés au partage des productions individuelles énergétiques, tout comme des réseaux partagés de traitement des eaux par micro station de phyto ou géo-épuration.
Imaginons un village dont une part des habitants est producteur de tout, ou partie de sa propre électricité, délestant les réseaux de plus ou moins 50% de leur propre consommation. Des habitants qui consomment -et ne revendent pas à EDF- leur propre production électrique ou la réinjectent pour une consommation immédiate de proximité (les pertes d’électricité en France entre le lieu de production et de consommation avoisinent 10% en moyenne).
Imaginons un réseau de voisins s’organisant pour créer et entretenir leur propre système d’assainissement collectif par lagunage. Il est souvent plus simple et moins couteux d’installer des petits systèmes d’assainissements de proximité, que de gros réseaux en périphérie des agglomérations… plus responsabilisant également quand aux rejets.
La déconnexion qui fait partie du cahier des charges lors de la restauration d’un habitat isolé, est un choix d’autonomie et liberté qui gagne à être exporté vers les villages et les villes.
Ces expérimentations et ces systèmes sont déjà opérant là ou il n’existe pas d’autres alternatives : Insularité (l’île de Samsø, l’île Del Hierro, L’île Kemenez), isolement géographique et conditions extrêmes (refuge du col du Palet, refuge du col de Sarenne), zone de désintérêt des pouvoirs publics, ou communes innovantes comme celle de Langouët* en Bretagne.
Nous sommes isolés par la neige, j’écris actuellement sur mon ordinateur, je suis connecté au réseau internet via satellite (je pourrais créer un mesh network* pour partager en wifi mon accès internet) , j’écoute de la musique sur mon sound system, après avoir regarder un film, la machine à laver tourne en bas, le poêle à bois ronronne, et nous sommes pourtant totalement hors réseau. Nous produisons 3kwh /24h en moyenne et disposons de 3Kwh d’énergie stockée sur batterie. Tout nous appareils électriques sont à faible consommation d’énergie, et notre usage de ces équipements est raisonné. Nous sommes responsables de ce que nous consommons énergétiquement. Nous ajustons notre consommation sur notre production . Notre production et notre consommation s’équilibrent intelligemment. En période de surproduction, notre production électrique excédentaire pourrait profiter à un voisin. C’est juste génial de produire et consommer sa propre énergie renouvelable, de contrôler sa consommation. Notre production annuelle est égale à la consommation moyenne d’un ménage de 3 personnes vivant dans une maison de 70m2 (chauffage et eau sanitaire non électrique). Nos rejets d’effluents sont traités sur place, nos rejets organiques sont compostés et tous deux ont un impact positif en contribuant à fertiliser nos fruitiers et notre potager.
Tout logement neuf, toute restauration d’habitat individuel ou collectif devraient intégrer les outils de sa propre autonomie, en fonction des ressources ou l’habitat est implanté. Tout logement devrait aujourd’hui être pensé et conçu Off the grid * ou, dans une mutualisation des systèmes de production d’énergie et de recyclage à l’échelle micro locale, de voisinage.
Qu’il s’agisse d’autonomie énergétique par le photovoltaïque, l’éolien, la petite hydroélectricité, du traitement individuel des rejets organiques, positivant l’impact de ces rejets sur le milieu naturel, on évite ainsi les coupures de réseaux, la dépendance énergétique, les factures, tout en ayant une empreinte carbone réduite, un impact positif sur l’environnement.
Par nos indépendances qui ont valeur d’exemple, il faut inciter plus encore ces initiatives individuelles et collectives, qui produisent leurs propres autonomies et ainsi délestent les réseaux énergétiques, la gestion des déchets, les systèmes sociaux et réduisent l’empreinte carbone. Il faut montrer leur faisabilité, leur accessibilité financière.
Prenons les devants, anticipons, inventons. Tant que possible, faisons le choix de l’indépendance maximale.
A petite échelle et secrètement au cœur de nos montagnes cela fonctionne car cela à toujours fonctionné ainsi. Le Off the grid est un des particularismes de ces territoires que l’État a longtemps délaissé.
La montagne n’a pas attendu d’être désenclavée pour produire et favoriser les moyens de son indépendance. Cet esprit perdure.
Et si le mouvement était aujourd’hui inverse, si l’esprit rebelle et farouche de la montagne et fortement solidaire face à l’austérité des milieux tant énergétique que politique désenclavait les villes…
Déconnectons nous !
*Smart Grids :Un réseau électrique intelligent – dont smart grid est l’une des dénominations anglophones – est un réseau de distribution d’électricité dit « intelligent », c’est-à-dire utilisant des technologies informatiques d’optimisation de la production, de la distribution et de la consommation. sce :Wikipédia
*mesh networks : réseau maillé. Un seul point d’accès physique à internet via reseau cablé ou via satellite, partagé ensuite via antenne répétitrice entre les utilisateurs du réseau. Cela ressemble à ce que nous faisons avec nos routeur wifi à la maison mais à l’échelle d’une communauté.
*Off the grid : hors réseau.
Nous sommes potentiellement individuellement et collectivement indépendants d’un bon nombre de réseaux.
Et indépendance ne veux pas dire individualisme. Bien au contraire, ces indépendances soulagent les collectivités des charges exponentielles des coûts énergétiques et de l’entretient des réseaux. Une connexion au réseau électrique ou d’assainissement non créée, ou une déconnexion de ces réseaux est une économie conséquente pour le consommateur et la collectivité locale. Les outils de l’indépendance en terme d’assainissement à bilan positif sont disponibles, cf l’association Pierre&terre*. Mais l’incitation à ces systèmes individuels positifs manque. La désinformation dans certains départements opérée par certains organismes de contrôle freine et décourage les entreprises individuelles. Mais cela change, restons positif.
Mini réseaux décentralisés : On peut concevoir des Smart grids* dédiés au partage des productions individuelles énergétiques, tout comme des réseaux partagés de traitement des eaux par micro station de phyto ou géo-épuration.
Imaginons un village dont une part des habitants est producteur de tout, ou partie de sa propre électricité, délestant les réseaux de plus ou moins 50% de leur propre consommation. Des habitants qui consomment -et ne revendent pas à EDF- leur propre production électrique ou la réinjectent pour une consommation immédiate de proximité (les pertes d’électricité en France entre le lieu de production et de consommation avoisinent 10% en moyenne).
Imaginons un réseau de voisins s’organisant pour créer et entretenir leur propre système d’assainissement collectif par lagunage. Il est souvent plus simple et moins couteux d’installer des petits systèmes d’assainissements de proximité, que de gros réseaux en périphérie des agglomérations… plus responsabilisant également quand aux rejets.
La déconnexion qui fait partie du cahier des charges lors de la restauration d’un habitat isolé, est un choix d’autonomie et liberté qui gagne à être exporté vers les villages et les villes.
Ces expérimentations et ces systèmes sont déjà opérant là ou il n’existe pas d’autres alternatives : Insularité (l’île de Samsø, l’île Del Hierro, L’île Kemenez), isolement géographique et conditions extrêmes (refuge du col du Palet, refuge du col de Sarenne), zone de désintérêt des pouvoirs publics, ou communes innovantes comme celle de Langouët* en Bretagne.
Nous sommes isolés par la neige, j’écris actuellement sur mon ordinateur, je suis connecté au réseau internet via satellite (je pourrais créer un mesh network* pour partager en wifi mon accès internet) , j’écoute de la musique sur mon sound system, après avoir regarder un film, la machine à laver tourne en bas, le poêle à bois ronronne, et nous sommes pourtant totalement hors réseau. Nous produisons 3kwh /24h en moyenne et disposons de 3Kwh d’énergie stockée sur batterie. Tout nous appareils électriques sont à faible consommation d’énergie, et notre usage de ces équipements est raisonné. Nous sommes responsables de ce que nous consommons énergétiquement. Nous ajustons notre consommation sur notre production . Notre production et notre consommation s’équilibrent intelligemment. En période de surproduction, notre production électrique excédentaire pourrait profiter à un voisin. C’est juste génial de produire et consommer sa propre énergie renouvelable, de contrôler sa consommation. Notre production annuelle est égale à la consommation moyenne d’un ménage de 3 personnes vivant dans une maison de 70m2 (chauffage et eau sanitaire non électrique). Nos rejets d’effluents sont traités sur place, nos rejets organiques sont compostés et tous deux ont un impact positif en contribuant à fertiliser nos fruitiers et notre potager.
Tout logement neuf, toute restauration d’habitat individuel ou collectif devraient intégrer les outils de sa propre autonomie, en fonction des ressources ou l’habitat est implanté. Tout logement devrait aujourd’hui être pensé et conçu Off the grid * ou, dans une mutualisation des systèmes de production d’énergie et de recyclage à l’échelle micro locale, de voisinage.
Qu’il s’agisse d’autonomie énergétique par le photovoltaïque, l’éolien, la petite hydroélectricité, du traitement individuel des rejets organiques, positivant l’impact de ces rejets sur le milieu naturel, on évite ainsi les coupures de réseaux, la dépendance énergétique, les factures, tout en ayant une empreinte carbone réduite, un impact positif sur l’environnement.
Par nos indépendances qui ont valeur d’exemple, il faut inciter plus encore ces initiatives individuelles et collectives, qui produisent leurs propres autonomies et ainsi délestent les réseaux énergétiques, la gestion des déchets, les systèmes sociaux et réduisent l’empreinte carbone. Il faut montrer leur faisabilité, leur accessibilité financière.
Prenons les devants, anticipons, inventons. Tant que possible, faisons le choix de l’indépendance maximale.
A petite échelle et secrètement au cœur de nos montagnes cela fonctionne car cela à toujours fonctionné ainsi. Le Off the grid est un des particularismes de ces territoires que l’État a longtemps délaissé.
La montagne n’a pas attendu d’être désenclavée pour produire et favoriser les moyens de son indépendance. Cet esprit perdure.
Et si le mouvement était aujourd’hui inverse, si l’esprit rebelle et farouche de la montagne et fortement solidaire face à l’austérité des milieux tant énergétique que politique désenclavait les villes…
Déconnectons nous !
*Smart Grids :Un réseau électrique intelligent – dont smart grid est l’une des dénominations anglophones – est un réseau de distribution d’électricité dit « intelligent », c’est-à-dire utilisant des technologies informatiques d’optimisation de la production, de la distribution et de la consommation. sce :Wikipédia
*mesh networks : réseau maillé. Un seul point d’accès physique à internet via reseau cablé ou via satellite, partagé ensuite via antenne répétitrice entre les utilisateurs du réseau. Cela ressemble à ce que nous faisons avec nos routeur wifi à la maison mais à l’échelle d’une communauté.
*Off the grid : hors réseau.