Salut Nathan,
D’abord merci pour ta réponse, de montrer un intérêt pour ce sujet, et éventuellement pour le projet, si peut-être tu as aussi dans l’idée de participer à la création, la mis en place sur le terrain, et la suite…
D’une façon certaine, en effet on peut faire tout un tas de truc dans le respect de l’environnement.
*D’abord tout commence par trouver l’emplacement du terrain, sur une idée de base, ensuite il faut prospecter. Trouver l’emplacement idéal, c’est quelques point à vérifier comme : Accessible en pirogue d’un dégrade en saison sèche et en saison des pluies. Proximité d’une crique permanente, c'est-à-dire où l’eau reste clean toute l’année. Terrain en pente, et non inondable et saison des pluies, pas de trou car ce n’est pas top non plus en saison des pluies, une pente, même légère c’est l’idéale, et surtout sans risque de grosses activité en amont.
Tu sais déjà quand on en est là, même si ce n’est que le commencement, mais il y a un certain enthousiasme de faire cette prospection. Durant cette période la vie se fait en campement de base, il faut se déplacer, reconnaitre le coin, c’est sympa, et surtout on commence à s’imaginer comment sera la nouvelle vie dans cet endroit. Je crois déjà à cet instant on a envi de protéger cet environnement, c’est logique.
*Ensuite préparer la zone où on voit le mieux les constructions des carbets. (Déboisement de la zone, et sur un périmètre dangereux tomber les arbres pouvant s’abattre sur le terrain.
Beaucoup de coupe, de nettoyage, faire des layons, dégager un bel accès en bord de crique, car c’est là où on a souvent besoin de prendre de l’eau à boire, pour cuisiner, pour se laver, laver la vaisselle, le linge, donc c’est une des priorités, même si c’est provisoire, mais un accès pratique, propre c’est important.
On fait ce travaille en début de la saison sèche, car déjà plus agréable pour nettoyer, et surtout en fin de saison sèche, on brule tous ce qu’on laisse sur place.
Dans la partie nettoyage, il y a de la récup de bois, qui vont servir à la construction, mais en principe on les utilise pour améliorer un premier carbet lui aussi provisoire, car tu l’as compris, on ne commence les constructions définitive qu’après le brulis.
Après tout ce travail, car bien sûr c’est du travail, mais à chaque fin de journée, tu es content de regarder ce que tu as fait, tu es déjà en train de planifier la journée de demain, et tu continue à imaginer ta vie sur ce terrain, quel arbres que tu mettras ici ou là, le manioc ici, des hibiscus par là, les ananas ici, les papayers, ici et là et encore ici, des tonnelles pour les maracuja, des supports pour les sorossis, les carbets construit dans quel sens, d’où vient la pluie, et quelle place tu vas mettre ton hamac qui te permettras d’avoir la meilleurs vu sur ton petit univers le matin quand tu vas ouvrir les yeux, et puis un autre endroit pour faire la sieste en saison sèche…
Alors tu comprends bien, que c’est avec une certaine fierté aussi que tu vois évoluer ce que tu fais, et je crois que pour beaucoup d’entre nous, c’est très valorisant, construire, bâtir son habitat avec des matériaux pris sur l’endroit même ou un peu plus loin en forêt, et je suis certain que sa le sera autant pour des hommes qui à un moment donné de leur vie, ce sont senti un peu ou beaucoup exclu, pour toute les raisons qu’on a à s’imaginer selon le vécu de chacun et ce qu’on connait.
Cet endroit que tu auras réalisé de tes mains avec ton imagination, il va devenir sacré dès les premières goutes de sueur, et tu vas l’aimer, alors tu vas vouloir aussi le protéger, et les locaux le savent, alors quand ils sont de passage, ils s’annoncent, c’est une politesse, une marque de considération. Très vite d’ailleurs tu as des première visites, on fait les présentations et on boit un coup ensemble, c’est conviviale, on échange des mots, des idées, et très vite on te propose le coup de main, et si t’as un souci je suis à tel endroit, et les marques sont posée, le respect aussi, car l’homme qui connaît ce travail, toute cette préparation et le plaisir d’avoir fait son abatis, reconnais l’homme qui bâtis de ces mains, et on le respecte.
Tu vois c’est aussi ça qui te fait avoir encore plus de plaisir à être dans ce genre d’endroit, car tu partage ce plaisir avec des voisins occasionnelle, c’est sympa.
Ne crois tu pas que des hommes qui aujourd’hui ont une autre vie, souvent très triste ne vont pas s’attacher aussi à tout cela, moi j’en suis certain, même si en même temps je reste réaliste, car là-bas on dit une chose qui est vrai, la Guyane, on déteste où elle te prend pour toujours. J’ai rencontré ici des gens qui vivent très mal, car la Guyane, qu’ils ont connu reste dans leur rêve, il la revoit, la revive.
Mais j’ai aussi rencontré des gens qui m’ont dit qu’ils n’y mettront plus jamais les pieds, et c’est catégorique !
Je sais donc que pour le projet, il y a une préparation, connaître les personnes qui souhaite partir, car ce n’est pas parce que un type fait la manche, qu’il n’a pas envi d’avoir un coin de terre à travailler de ses mains, y être tranquille, et le reste c’est sur l’accompagnement, le groupe, l’organisation, et tous ce que nous on mettra en place pour mener à bien notre objectif, qu’on augmentera les chances de faire quelques choses de bien et en limitant les problèmes de toute nature d’ailleurs.
Mais en même temps, il faut compter sur des soucis, de toute évidence qu’il faudra être solidaire plus que jamais, et bien sûr, je sais que des personnes fragiles auront aussi leur place dans la nature.
C’est déjà ce que je veux te répondre, en me basant aussi sur des faits de connaissance. Quoi qu’il en soit, dans le projet, les hommes gagnent en liberté physique et d’esprit, c’est très important, et pas l’inverse, il n’est pas question d’avoir un mur de végétation qui fasse office de barreaux, le terrain est en forêt, et on a plaisir à aller se promener sur des layons, en groupe, ou si on a besoin de s’isoler, alors il suffit de rencontrer un groupe de coati, et les idées noirs laissent la place à une profonde contemplation, les animaux ne trahissent pas, souvent les personnes qui ont touché le fond le savent. On peu prendre un canoë, et se laisser glisser sur les cours d’eau, c’est le bonheur de se sentir libre dans une telle immensité, et je crois que sa peu être bon pour des personnes fragile.
Mais aussi on peu avoir besoin d’aller en ville prendre un bain de foule, ou se plonger dans ce qu’on veut, mais après on peu aussi faire le point et penser à notre présence ici, et je crois que certaines personnes fragile peuvent avoir la tache plus facile, en particulier du fait de ne pas être seul.
Et prend en considération ce que je te disais plus haut, la satisfaction de réaliser son habitat, sa se passera en groupe, et donc quand on construit ensemble quelques choses d’important, comme c’est le cas puisqu’on parle de l’habitat du groupe, il est évident que des liens sont fort, et la solidarité entre personnes se renforce aussi. Quand on ne peu pas faire quelques choses seul, et qu’en groupe on y parvient, c’est aussi aux autres qu’on le doit et vers qui ont se tourne quand on en éprouve le besoin.
Sans forme de hiérarchie, on peu se poser autour d’un feu le soir, et on discute, on chante si on en a envie, on partage un repas, je crois que sur un plan individuel sa a son effet.
Et puis je vais te dire un truc qui va peut-être te paraître con, mais j’ai cette expérience personnelle. A force de ne plus être dans ce monde de consommation de communication, d’aberration, tu gagnes en bien être.
A l’inverse, je suis ici maintenant, et je suis certain que resté trop longtemps, je pourrai commencer à devenir aigri juste en écoutant des informations, et comme tu le sais la communication est à un telle point forte, que tu en es gavé, même sans TV ou radio.
-Aussi concernant donc ta question à propos des personnes fragile, et si ils restent zen. Dans fragile il y a des degrés, et rester zen, peux tu me dire plus précisément ce dont tu penses, si tu crois que par respect du site et de la rédac, que c’est plus convenable de parler hors site des points autre que les côté technique de l’installation, qui ont leur place dans cette rubrique, voici mon mail :
gaucho-973@live.fr
J’espère ne pas t’avoir trop saoulé, et pour le coup, je vais arrêter là pour l’instant, mais je souhaite qu’on va continuer, et que ce projet, on va le travailler ensemble, à nombreux, et qu’on va passer à la phase concret aussitôt qu’on sera au point.
Pour info, j’ai prévu le départ pour septembre-octobre, si tu es intéressé, mais ce sera surtout pour la localisation. J’ai un coin en vu, il faut passer quelques temps sur place pour vérifier certains détails dont je t’ai parlé, et en fonction comment les choses seront évolué, et le nombre de personnes dans le coup, une parti restera là-bas en permanence pour le préparation, et sur d’autre front, il y aura tout un travail au niveau associatif, et c’est aussi important.
Donc sa laisse le temps de réfléchir, que chacun apporte des idées, de vérifier les cohérences, etc…
Je t’envoi donc cette réponse, et j’espère te lire bientôt, je te souhaite une bonne fin de journée, Gaucho