Le mot pierre nous emmène directement à la question de la disponibilité du matériaux. Les quantités de cailloux et de liants sont très importantes. Donc il faut se poser la question de l’approvisionnement.
Il est plus intéressant de travailler le caillou le plus” local” possible et donc si les conditions sont réunis: moyens, autorisation ou discrétion: voyez large mais en respectant le lieu, une certaine éthique et un respect du cadre sauvage. Il vous faudra des accès surtout en automne/ hiver donc pensez tractopelle pour un tracé. Avec le “pique” également pour éventuellement vous dégager une mini carrière adaptée à votre rénovation. La nature reprendra ces droits sous 12/24 mois.
Facile à travailler, le grès présente des tons jaunes ou rosés. On le retrouve dans de très nombreuses régions. Cette pierre, issue d’un agrégat lié à l’eau, va réagir différemment selon son emploi:
:::maison de vigne en grès rose
En effet comme le calcaire on va retrouver des phénomènes de destruction qui ne sont pas liées tant à l’humidité, mais à la manière dont elle intervient dans le caillou. La cause, en effet, de la destruction du grès est le séchage des sels qui cristallisent et désagrègent les molécules. Alors on retrouvera des phénomènes importants sur des cailloux qui ont été exposés aux urines d’animaux. Dans ces cas, ces pierres de grès auront été en contact avec des doses de sels très fortes.
Il faut savoir que les habitations anciennes si elles ont 100/200 ans, peuvent avoir des origines beaucoup plus anciennes et en 700 /800 ans, il est très logique que le bâti ai servi en tant que bergerie à certaines périodes. Alors, dans certains cas des changements de pierres s’imposeront. De même, une pièce en fer pourra faire éclater en deux une pièce de grès dès lors que la corrosion du métal aura modifié l’agrégat. Il s’agit en prévention de sceller avec les scellements chimiques ou poser 2 couches de peintures à base de résines époxydiques.
Un article à développer pour les futurs maçons, ce qui va falloir mettre en œuvre dans les bois pour les 4 murs que l’on vient d’acquérir: un futur coin de paradis
La première chose que l’on pourrait préciser, c’est que dans les chemins, l’idéal c’est le polluant pick-up. C’est le véhicule parfait, à revendre après travaux. Et on sera gagnant en temps et en efficacité. Le problème des bois c’est que la pluie détrempe les chemins et cela devient dangereux avec le moindre devers et ravin. Un camion, surtout en raison de son poids, même s’il est 4 x 4 va devenir une patinette. Ainsi l’approvisionnement des cabanes sera facilité avec un véhicule léger en quatre roues motrices. Déjà les plastiques des dessous de caisse ne finiront pas dans les fossés et ils sont adaptés pour récupérer les pierres et pour aller à la scierie ou chez le marchand de matériaux. Maintenant si on intervient qu’en été un bon break sera un minimum.
Les outils types pour bâtir en pierre:
Il faudra surement des échafaudages et un groupe électrogène pour faire tourner quelques machines outils, la scie circulaire, une perceuse puissante. Vous devrez faire attention à la puissance maximale de ce groupe qui devra supporter les puissances de crête du démarrage des moteurs électriques. Le nerf de la guerre étant l’eau: un fut pourra être un plus non négligeable.
De quelques sujets que l’on puisse aborder dans les livres d’histoire ou d’architecture, une chose est certaine c’est que la construction en pierre demeure l’entreprise la plus importante de l’humanité. De plus même si l’on inclut les ouvrages à forte magnitude telles que les pyramides, les cités grecques et romaines, le bâti en pierre sèche reste l’Oeuvre de l’homme. En dehors des Capitelles, des granges, des Jasse, des Clèdes, des maisons de vigne et tout un tas de construction de cabanes en pierre sèche, le travail sur les terrasses, Restanque et muret de pierre sèche résulte du fruit de pauses quotidiennes ou des ouvrages solitaires ou communautaires durant des millénaires sur des lieux de travail. Une labeur d’une longue patience et de savoir-faire transmis de générations en générations.
En règle générale pour le soutènement et tous les murs en pierres sèches, il faut bien gérer les alignements et l’aplomb du mur doit supporter une inclinaison. Le “fruit” doit être un angle de quelques degrés et cet angle va varier selon la destination de la construction.
En effet, si le mur doit soutenir à fond supérieur qui est pourvu d’un gros devers, on aura tendance à augmenter l’angle par rapport à la verticale.
Les soubassements se feront souvent à l’aide de belles pierres et de forts volumes.
L’idéal étant de pouvoir asseoir ce mur sur une tranchée de 15 à 20 cm que l’on aura creusée au préalable. L’essentiel du montage consiste à bien connaître son tas de cailloux, d’avoir une bonne dose de créativité. Car si l’on doit s’éviter les coups de sabre, c’est-à-dire les empilements de pierres qui créent une faille verticale, on peut s’autoriser les empilements avec une certaine virtuosité. Ainsi une pierre plate pourra se retrouver en position verticale si elle s’intègre bien avec ses voisines.
Bien entendu les plus belles faces vont se retrouver en façade et les faces les plus pointues occupant l’arrière pour pouvoir être calées avec des pierres plates ou du petit caillou. On pourra aussi loger des pierres relativement imposante et en longueur dans le mur comme s’il s’agissait de cheville pour arrimer la façade à l’arrière bâtie et aux petits cailloux du drain qui ont été déposés. Ces pierres sont appelées boutisses.
Nous mettons en ligne quelques vidéos à fin de vous sensibiliser sur la beauté de ce métier. Cette vidéo enseigne que bâtir la pierre est une sorte de méditation et un travail de patience. Cette activité sera plus ou moins bien mené selon notre état personnel de concentration.
Après avec beaucoup de pratique et de métier, notre cerveau va prendre vite l’habitude de faire une synthèse du tas de cailloux et ainsi de créer un lien entre le mur les logements à occuper et le tas qui est à notre disposition. Certaines pierres, selon leurs qualités seront taillées sur place parfois la massette, pierre sur la cuisse.
Parfois on pourra si on manque de matériaux, créer un mur en parpaing et l’habiller en pierre. Le bâti en pierre nécessite des volumes énormes. On a des très belles réalisations de ce type de murs réalisés avec de petits cailloux maçonnées contre des agglos en ciment. Et il faut néanmoins une belle pratique du bâti en pierre pour recréer une harmonie et un effet naturel.
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