Réaliser une mezzanine, monter un plancher: une manière de récupérer, à moindre frais de la place – 10/12 m2 – dans cette bergerie, ou petite grange de 25 m2 au sol du Sud-Ouest, dans le cas que nous allons développer, sans casser pour autant les volumes intérieurs.
Il s’agit également de trouver les compromis avec les hauteurs et les emplacements des piliers. Sans mezzanine, on est un peu obligé d’avoir tout le confort… sur un seul niveau.
C’est l’heure des plans, il faut sur un niveau mettre en place le couchage et de quoi poser ses valises. Il va falloir composer avec les hauteurs possibles. On va travailler avec un passage à 1.80m sous les solives et lambourdes de la mezzanine. On composera avec ce qui reste pour le haut de la mezzanine.
On va ainsi déloger une pierre pour y encastrer la solive. On va utiliser un chevron pour le positionner. Attention dans ce cas on vérifie que le poteau d’angle va reposer sur une grosse solive du RDC. Voir paragraphe suivant.
Planter le pilier en châtaignier en l’occurrence sur une solive du niveau inférieur, constitue une masse de 60 Kg en moins à gérer pour faire les alignements et les mesures. Avec l’épaisseur du plancher et des lambourdes il se maintient tout seul.
Bon cherchez pas sur la photo : c’est un loir ! Cet animal à la queue en panache et grand amateur de tissus a des mains quasi humaines. Ça dort, ça mate, et ça … Que du bonheur… à petite dose !
Attention toutefois, il s’agit bien du travail d’amateur, comme “pratiquement” tous les cabanautes de ce site.
Une ambiance sympa même pour un chantier dès lors où le bois côtoie la pierre.
Une reprise sur une solive du toit et dans un mur sera envisagée pour la rigidité au centre de la mezzanine. Les lambourdes sont bien rentrées dans la pierre sur 20 cm minimum et bloquées par de la pierre et un ciment à la chaux dans le logement, sur l’arrière, pour éviter un recul.
Les lambourdes se posent (avec une découpe sur les extrémités à mi-bois) en parallèle. Donc il s’agit, avec un crayon bien affuté, de tracer le gabarit à découper, schématiquement un “carré” à chaque extrémité (Voir les images ci-dessous). Prendre une scie circulaire pour partir bien droit avec le bon angle à 90° et finir éventuellement à l’égoïne (scie à bois) selon la profondeur. Puis une paire de coups de ciseau à bois et vous verrez le carré de bois sauter comme un bouchon de champagne. Par contre ce mi-bois va montrer plus tard des limites de rigidité. Il faudra compenser ces flexions par des piliers.
Noter les avancées des lambourdes (traverses) pour arrondir le plancher au-delà du balcon, et casser le coté rectiligne de la structure. On trouvera toujours quelques plantes à poser sur cet arrondi.
On passe sur la mise en place du plancher. Le départ toujours délicat s’est fait depuis le mur, sur une rangée parallèle à la structure portante. Les espaces seront comblés avec les chutes, une scie sauteuse une fois le plancher posé. Ces lames sont bouvetées 4 faces. Il s’agit d’un modèle classique que l’on trouve dans les magasins de bricolage.
Il faut partir d’une lame complète à partir du mur, puis en rajouter d’autres en ligne et scier en “débord” même de la mezzanine. Par exemple laisser un débord grossier de 20cm après la dernière lambourde. Prendre la chute restante et redémarrer avec elle depuis le mur, etc… Garder toujours une marge de sécurité car ce débord: il faudra lui apporter une coupe de finition à la fin des travaux avec une scie circulaire.
Utiliser une cale à base d’un bout de plancher pour bien faire rentrer les lames à coups de massette. Puis porter un clou à chaque lambourdes en frappant en biais dans l’angle du bouvetage, 1 mm au-dessus même pour ne pas fendre celui-ci. Personnellement, j’utilise des clous torsadés de 70, c’est gros, mais avec l’habitude et un bon chasse clou, c’est du costaud.
Le lit se retrouve sur la mezzanine, encore de la récup avec l’ajout de ce garde-corps en bois… Les grasses matinées s’allongent considérablement… avec un été un peu frais à 600m d’altitude, le chantier ralentit.
Plus tard la partie couchage trouvera une petite alcôve qui isolera le tout de la pièce principale. Exit les garde-corps.
On va intégrer un escalier de type échelle de meunier. C’est complet et d’un cout inférieur à 100€ en magasin de bricolage. Là, on va vite se rendre compte que si l’espace est correct, il est très dangereux de louper une marche. En effet, on retrouve ce souci dans de nombreuses cabanes et maisons à la campagne. Une chute sera stoppée nette par un mur ou un poteau et c’est risqué.
L’échelle de meunier à pris un virage à 90°. Très simple. C’est produits sont généralement long.
Et voilà, le travail s’est déroulé sur une matinée. On notera aussi un nouveau logement sous la plateforme pour du rangement discret.
Le petit bémol de cette construction, c’est que le faible échantillonnage des lambourdes avec les encoches à mi-bois, se sont révélées un peu “flex”: problème que nous avons dû compenser avec deux “piliers” à mi longueur. (remarquable au niveau du garde corps sur la première image en haut de page. Le premier étant près du mur donc pas très encombrant. Mais quelques cm de plus et ce sont d’importantes hauteurs sous barreaux qui en aurait pâtit. C’est très simple de le vérifier avant les travaux. Ici le passage sous lambourde est de 1m 80. Près de 2m sous le plancher.
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Réaliser une mezzanine, monter un plancher.
bonjour j’aurai juste une question concernant le bois .
peut on utiliser du bois frais pour faire une mezzanine sans peur de déformation.
la mezzanine fera 4 par 3
merci
Réaliser une mezzanine, monter un plancher.
Les sections carrés se déforment plus que les sections rectangulaires. Torsions. L’idéal toutefois, laisser sécher deux à trois mois minimum, déjà pour travailler un bois un peu sec. Après, il faut savoir si la bille de bois était humide ou pas. Cela dépend de combien de temps elle a été entreposé sur le lieu de coup, à la scierie…
Souvent les déformations sont les retraits sur de la planche.