Intégrer une petite maison, une cabane ne révèle pas de la mission impossible pour une personne à revenus modestes.
En effet on peut trouver de bien belles petites bâtisses avec un peu de terrain dans des endroits reculés. Avec des taux de crédit qui avoisine les 1 %, on peut s’offrir un bien et l’investir de manière décroissante, sans passer par la yourte ou la roulotte.
Certains sont adeptes, philosophes de ces chemins qui croisent l’objet, le lieu.
Rencontre fortuite, combines, l’essentiel est d’éviter le contact avec le cordon de la bourse, la consommation.
Bienvenue dans l’habitat… décroissant.
En effet, vous allez trouver à la campagne certaines maisons qui ont été abandonnées et qu’il faut regarder sous un œil créatif et en essayant de garder l’existant au maximum. Vous aurez deux écoles ou trois ou quatre comme faire
L’esprit roots dans les cabanes.com
Une cabane en bois ou construite en pierre, campagnarde où vous remettrez ça et là quelques touches de couleurs. vous poncerez pour retrouver la couche inférieure et redonner une patine naturelle. Le tout dans un souci d’économie, vous irez peut-être même faire le tour des amis pour pêcher les vieux pots de peinture dont on ne se sert pas et les mélanger avec du blanc. Utiliser les cailloux pour faire des sentiers, des rocailles, ces jardins magiques qui sont le pendant de nos contrées au jardin japonais.
Et si vous avez vraiment envie de dépenser de l’argent vous aurez tout le loisir de parcourir les brocantes de votre région et de réunir des contenants, des livres, des étagères, de quoi bâtir une cheminée.
Et si elle est très jolie, vous pourrez aussi la louer en saison. Les locations de cabanes, vous êtes actuellement sur le premier site qui en ont mis en ligne en France dès 2005.
Photo Marini©
Parcourez les campagnes et vous rencontrerez nos inspirateurs, ces magiciens du quotidien, qui s’approprient ces lieux qui en décourageraient plus d’un. Comme des auteurs compositeurs, ils orchestrent une atmosphère campagnarde, naturelle, les harmoniques sont bien là. Chaises patinées, mobilier de cuisine enrichi, luminaire bucolique, tableaux vivants qui ouvre cet appétit des produits du terroir et qui nous donne l’envie des potagers et des marchés.
Et pourtant rien de rutilant, rien de neuf. Tout en accords majeurs. Certes cela nécessite
Habitat roots : l’autonomie énergétique
Tout d’abord difficile de trouver une signification légitime à ce terme de plus en plus abondamment employé par une certaine frange de la population Française que les médias qualifieraient d’alternative ou de pseudo alternative.
La caravane fixe, habitat alternatif
Mettre une case sur ces personnes ?
Bon on aime pas trop les cases, c’est pas bien. Mais on peut tenter d’expliquer, vu que nous sommes avant tout un site d’échanges sur des thématiques alternatives, qu’il s’agit d’une fusion générationnelle d’une période post-éléctro (nineties) utilisant un mot d’origine anglaise « racine »- employé pour une infecte boisson US -la root beer- repris essentiellement dans une musique Jamaïcaine nommée génériquement Reggae. Population se fringuant chez les petits commerçants malins qui voyagent en Inde ou au Népal quand il caille dans le 77, écoutant tout un tas de musiques qui ne passent jamais à la télé mais plutôt à Florac, Bamako, Saint-Brieuc, ou St-Leu et qui ne souhaitent, bien évidemment, pas habiter en HLM ou en lotissement. Bref si vous avez entre 45 et 70 ans il se peut bien que l’on parle ainsi de … vos enfants.
La fiesta roots
Trêve de caricature, « root »: racine se retrouve dans le reggae, puisque c’est l’essence même de cette musique, dans une optique de mettre en évidence les racines des Afros-Antillais et de tous les descendants des africains déportés.
Kwizine la Kour aux Lianes (StJoseph / La Réunion)
Par voie d’emprunt, on retrouve ce terme dans le langage des hommes et des femmes qui réfléchissent à leur propre place dans une société qui prêche un modèle et une cadence dont ils ne veulent pas forcément.
Bergerie des Grands causses
Retour aux racines, virage plus ou moins dans les graviers pour tenter de vivre un peu plus en accord, avec des valeurs qui sont pas réellement celles qu’on leur a inculquées à la maison, à la téloche, et dans les magazines.
Pierre, bois et soleil le matin
Et bien effectivement, nous faisons, avons fait ou ferons tous partie de cette famille. Par l’expérience de se saisir d’ objets du passé, de se contenter de l’existant pendant une période plus ou moins longue, nous avons ressenti cette saine abstinence un jour ou l’autre.
On peut avoir expérimenté la visite chez un ami qui vient de faire l’acquisition d’un ancien cabanon, d’une vieille maison et pour laquelle on prévoit, lui suggère moultes transformations, rénovations.
Une histoire démarre
Et pourtant quelques temps plus tard: miracle, tout ou presque est resté en place mais un sacré coup de nettoyage, deux ou trois meubles en sus, peut être une peinture refaite avec les tons rompus, les jaunes profonds , les verts tendres, quelques vanneries, et la magie opère. On dit qu’un simple pot de blanc cassé appliqué sur quelques meubles peut apporter le plus grand chic.
Cabane en bois Gentilhommiere du BA
Tout est une question de modus operandi, quel chemin est le plus approprié pour obtenir le résultat, non pas le résultat, la vie que l’on recherche ?
Vieille maison de campagne en bois
Puis on se reprend à tout remettre en question, à penser minimalisme, flâneries, et hédonisme. Laisser le soleil rentrer, prendre le temps de tout évacuer, se mettre en roue libre.
Tout débrancher, dormir, manger, lire, observer et recommencer en lecture aléatoire… Cette cure de jouvence pour l’esprit peut s’offrir à vous à un tarif défiant toute concurrence. Rêver à vivre décroissant.
Pour reprendre contact avec la famille… : nous vous proposons en conclusion de faire un petit retour chez les Robinsons.
Extrait de Ode à la vente des vents :
« J’ai vécu là quatre ans. La cabane est petite, juste une pièce en fait, et une galerie au sud. Il n’y a pas d’électricité, et pas d’eau. Je sors tout juste d’une grande longère traditionnelle de l’Aube, et dois donc me séparer de mes meubles, de mes ustensiles électriques inutiles (frigo, cafetière, aspirateur) avec une joie non dissimulée. Je m’installe comme une ermite, dans le minimum vital que je cherche depuis si longtemps. De quoi a t-on réellement besoin, au juste ? Le tout fait le bonheur des amis…et me redonne ma liberté et ma simplicité. Je garde mes livres. Je suis tout de même bibliothécaire…ça ne trompe pas. J’aime pouvoir les ouvrir au petit bonheur, là sur la galerie au soleil. Et lire des passages à voix haute aux mésanges. Je monte un mur entier d’étagères réservées aux livres. Pour le reste, une série de coussins en angle, un poêle, une table basse, une gazinière et des bassines pour la vaisselle, un matelas dans le recoin chambre. Et voilà. Je reviens d’une marche à Compostelle, et j’en ai conservé le plaisir de ce que j’appelle le strict nécessaire. Cela m’est non seulement suffisant, mais je dirais même que pour certaines choses, cela s’apparente déjà à du superflu. » (lire la suite…)
La vie des Robinsons, récits et témoignages
Quelques images :
Cuisine roots
Salle d’eau extérieure en dosse