Solutions issues d’un manque de matériaux, la construction à base de terre, de paille sont des méthodes rapides, efficaces.
Des mises en places qui sont peu coûteuses avec des produits circuits courts, voire très courts. Pour peu que l’on soit adeptes de l’aspect des cloisons et du style général. Depuis peu, nous constatons un accroissement de l’engouement pour bâtir avec des moyens issus du monde agricole et de la terre.
Comme nous l’illustre cette image du pays Dogon, ce type de construction demeure le plus utilisé par l’être humain depuis la nuit des temps. Actuellement l’auto-construction en paille se développe, et avec elle les constructions en torchis, pisé, adobe.
Maisons Dogon au Mali
Ce type de construction n’est pas très récent puisqu’il naît dans le Middle-West des USA pour subvenir à un manque de matériaux tels que le bois. Ainsi cette technique voit le jour à la fin du XIXème au Nebraska et cet état donna le nom à une manière de monter les bottes . Bien maîtrisée, la construction paille, peut se faire sur deux étages voire 3 niveaux, les Scandinaves, les Suisses, les Américains réalisent de très impressionnantes constructions.
Voici une construction très rapide mise au point à l’occasion du salon « passion robinson« . Il s’agit d’une démonstration de l’efficacité de la mise en œuvre par une équipe qui a voulu présenter les différentes phases du projet.
Construction en paille à l’occasion du salon « passion robinson »
Sur la vue ci dessus, on remarque l’ossature, le plancher en palettes.
1° Matériaux sain, sain à vivre et sans problèmes majeurs lors de la mise en œuvre sauf pour les sujets allergiques…
2° Trace écologique quasi nulle car la botte est biodégradable et qu’à la campagne le temps d’acheminement des ces bottes peut être réduit à un trajet à l’exploitation voisine.
3° Cout très faible : 1€50 la botte.
4° Isolant thermique, phonique et acoustique très performant.
5° Matériaux respirant: Comme pour la chaux, l’humidité peut s’évacuer des pièces.
6° Des dispositions à résister dans le temps et à des phénomènes tels que les tremblements de terre
7° Pas d’inconvénient spécifique concernant le feu pour des ballots, ni concernant les rongeurs, les termites contrairement aux idées pouvant être reçues.
1° Une mise en chantier très rigoureuse, car les ballots doivent rester secs
2° Une technique bien maîtrisée pour tous les raccords, les ouvertures, les soubassements.
3° Une éventuelle difficulté à revendre ce type de construction. Très peu répandu en location touristique
4° La création d’une avancée de toit pour éviter les projections d’eau, ce qui va limiter l’ensoleillement des pièces.
5° La mise en œuvre d’un sous bassement en dur en général de 50cm de hauteur pour isoler les ballots du sol.
6° L’utilisation exclusive de revêtements respirants.
les murs en paille sont porteurs et les ballots structurels se montent comme des briques. Porteurs pour le toit. Ainsi, si cela peut faciliter le travail pour des petites constructions +ou – 50m2, lorsque l’on a quelques difficultés à trouver une ossature, il ne faut pas oublier que la construction doit se faire rapidement et par temps sec-le toit étant posé à postériori- .Ou bien il faut s’astreindre à mettre les murs sous bâches. Si les bottes prennent l’eau, c’est râpé. Cette technique est la meilleure en terme d’isolation car elle réduit les éventuels ponts thermiques et surtout elle diminue le nombre des liaisons.
Il faudra dans ce type de construction utiliser une sablière au dessus des ballots de paille afin de répartir les efforts et éviter les déformation des parois, et de ceinturer l’ensemble. il faudra également mettre en œuvre des bottes très denses (150 à 170 kg/m3) et si possible longues pour une rapidité de montage accrue.
La paille est mise en place entre une double ossature légère en bois. La charpente en bois fournit plus de soutien que les balles seules avec un impact minimal sur la paroi interne de la construction. Le coût de revient est beaucoup plus important notamment pour la réalisation des étanchéités et des enduits triple couches à l’extérieur.
André de Bouter, rédacteur de l’ouvrage de référence « Bâtir en paille », va rapporter la méthode de Pascal Thépaut .
Maison paille Montholier
Nous entrons dans le domaine de l’auto construction. Il s’agit dans notre cadre de parler de l’édification de cabane en terre. Ce type de cabane peut être réalisé avec un coût défiant toute concurrence. Nous pouvons reprendre le cas de Simon Dale: Il a réalisé sa maison et les aménagements intérieurs pour la somme de 5000 €. C’est anglais est très connu sur le Web puisqu’il a fabriqué sa maison en ossature bois. Dans l’esprit des colombages, pour faire un raccourci simple, il a récupéré du matériel en bois brut, des branches pour réaliser son ossature. Le reste de la construction a été produite en torchis.
Certains constructeurs sont spécialisés dans la construction enterre et revendiquent ce matériau comme une alternative non polluante au béton. Et surtout en expliquant que ce matériau issu du sol immédiat n’a pas subi l’influence du commerce. Bien entendu la mise en œuvre nécessite des techniques particulières pour des grandes productions. Ils assurent, en outre, un confort sur un plan isolation thermique.
Nous voyons une vidéo qui a fait le tour du Web. Elle concerne une démonstration d’une auto construction enterrée réalisée avec des matériaux uniquement récupérés sur place. Dans le style Bushcraft, nous avons une réalisation filmée avec le toit et les tuiles. C’est assez remarquable et cela reste dans cette version ci dessous un bâti de type cabane.
Les constructions peuvent être de type mixte pour un rendu chaleureux en terre et bois.
Cabane en terre
(A suivre)