On continue l’aventure documenté de Pilou avec la construction de sa belle cabane dans les arbres. Fixation en Garnier Limbs à travers le tronc.
Il faut également quelques pièces métalliques pour les jonctions. J’ai étudié ce qui est proposé sur
les sites US et j’en ai déduit des plans adaptés à mon besoin. Je les ai réalisées en fer plat et
cornière de 6 mm d’épaisseur et en tube de 4 mm.
Autre préalable à la réalisation, la confection du gabarit de la forme de la toiture. Le but est, dans un
premier temps, de pouvoir tracer le contour des murs pignons et après, de l’utiliser comme
raidisseur au milieu de la couverture. Tracé au sol de quarts d’ellipses (en repliant tout le séjour) et
confection d’un patron en papier, découpé en trois sections, haut, milieu , bas. Débit à la scie ruban
dans des planches de terrasse et assemblage en trois épaisseurs avec colle à bois et chevilles. Puis
assemblage test dans le séjour. C’est assez long….
Le choix du type , du nombre et de l’emplacement des supports dans les troncs est fondamentale.
J’ai finalement retenu une solution différente pour chaque arbre, compte-tenu de leur spécificité et
en prenant en compte que le poids de la cabane sera supporté par les deux premiers arbres :
Dans l’arbre le plus gros, de 40 cm de diamètre, pas de problème pour placer deux GL à la même
hauteur supportant la panne de 9 m et la panne de 4 m.
Avec les tubes inox, j’ai introduit deux degrés de liberté pour les mouvements, sachant que tout le
reste est rigidement fixé aux deux autres arbres. J’ai beaucoup observé et enregistré les mouvements
des trois arbres par grand vent du SE (épisodes cévenols) et par Mistral avant de faire ce choix.
Depuis la construction, la grande panne s’est décalée de quelques millimètres vers la gauche et ne
bouge plus.
Dans le deuxième, de 31 cm de diamètre, il n’est pas possible de placer 2 GL au même niveau. Il
faut donc fabriquer un V (tuto trouvé sur Internet mais pas aussi trivial à réaliser qu’on ne le pense)
et le fixer avec 2 GL superposés et légèrement décalés car l’arbre n’est pas droit et supportant les
deux pannes faisant un angle obtus. Comme l’arbre est incliné vers l’intérieur, il faut rallonger l’axe
inférieur et prévoir une jambe de force que je n’ai finalement pas installée.
Pour le troisième, de 26 cm de diamètre, un seul GL pour supporter un bout de panne, tenu en place
provisoirement par serrage, et qui supportera les deux pannes faisant un angle aigu. J’avais prévu
une légère pente que j’ai annulée avec des cales car la grande poutre bougeait trop facilement.
Une fois tous les supports en place, livraison des pannes . J’ai convaincu le livreur de déposer les
pannes au plus près du chantier dans le pré en pente et je n’ai plus eu qu’à les faire descendre en les
faisant glisser à l’aide de deux diables. L’installation commence le jour même. J’ai utilisé deux palans
6 brins fabriqués avec de l’accastillage de voilier, ce qui m’a permis de les installer tout seul. La panne
la plus lourde ne fait que 240 kg, grâce au séchage en séchoir à la scierie.
Les pannes sont ajustées in situ à la tronçonneuse :
puis reliées entre elles par des tiges filetées inox de 16 mm.
Au résultat, le triangle support donne ça, en gardant de la marge pour la croissance des arbres :
J’arrive à tenir l’horizontalité des 3 pannes grâce à un niveau réalisé avec un tuyau d’arrosage et
deux tubes en plastique utilisant le principe des vases communicants.
Les 5 « GL perso » et le poteau central de la panne de 9 m peuvent supporter au moins dix tonnes. Il
y a donc un peu de marge, même si 20 personnes montent en même temps sur la terrasse…..
Une fois les pannes en place, je réalise les trois caissons (avec des pannes de 5×20 et deux 10×20
sous les murs pignons), celui de la cabane et du support d’escalier, en léger porte-à faux :
et ceux de la terrasse, l’intermédiaire, en taille de guêpe, et le troisième entourant le dernier
châtaignier.
Les caissons sont réalisés au sol (avec cales et niveau car pas un seul m2 n’est horizontal.…) puis
démontés, hissés, reconstruits in situ, installés avec les palans et solidement reliés les uns aux autres
avec des boulons de 16 x 130mm. Les poteaux (10×10 cm) sont reliés avec des 16×170 mm.
Exemple avec le dernier caisson :
et la contre-fiche que j’ai ajoutée à la partie de la terrasse en porte-à-faux, fixée dans l’arbre par un
tire-fond zingué (pas trouvé d’inox) de 20x200mm , pièce métallique en appui sur des rondelles
inox de 30 mm .
Pose des lames de la terrasse (500 vis) et du plancher de la cabane
J’utilise des lames de terrasse pour les rambardes.
A suivre la 3 et dernière étape.