La Réunion possédait un vrai joyau en terme de cases créoles, et il est vrai qu’en dehors de certains endroits comme La plaine des Palmistes, l’Entre deux ou Hell bourg en particulier, l’attrait des revenus immobilier vient à bout de ces havres fleuries qui sont le berceau de l’identité Réunionnaise.
Mais en cherchant bien le charme agit encore au détour d’un chemin, Le « chemin » indiquant les nombreuses ruelles des villes et villages Créoles.
Les raisons sont acoustiques dans un premier temps: un toit en tôle est une vraie caisse de résonance et la pente amortit considérablement le bruit de la pluie. Et la deuxième raison est la thermo-régulation de la pièce. Ces cabanons sous tôle sont très sensible à la chaleur et rien de telle qu’une hauteur de plafond pour rafraichir les pièces.
La case créole souvent de petite taille se distingue par un toit pentu, les raisons sont au nombre de deux malgré le fait qu’un toit présentant une prise au vent importante soit plus vulnérable aux conditions extrêmes des cyclones. Elles comportent une légère surélévation, généralement faites par des pans de vide- sanitaires en roche volcanique. C’est vides sanitaires sont rarement utilisés. Les combles sont ventilés avec des auvents et impostes ajourées.
Les cases sont généralement symétriques depuis un plan médian de façade. Elles sont souvent dans l’axe d’un portillon, et on remarque la même proportion entre les hauteurs des murs et la toiture.
Elles sont généralement immergés dans une flore abondantes ou se côtoie quelques pieds de fruits comme les manguiers, les pieds de letchis, longanis et palmistes.
Dans leurs spécificités, les pièces ont deux issues intérieures qui ouvrent sur une pièce centrale et une ouverture sous varangue ou sur l’arrière de la maison. C’est le charme des distributions tropicales, on rentre par une porte et l’on ressort par une autre.
Petit à petit les petites cases sont démolies à cause de leur vétusté, des termites, des cyclones, des choix de rentabilité de notre chère bulle immobilière et l’habitat traditionnel disparaît au profit des maisons en béton et menuiseries aluminium, seuls demeurent quelques lambrequins en tôle laquée.
Si le coeur vous en dit, certaines cases et cabanes sont en location! Venez par curiosité les voir sur notre page location DOM.
Comme dans tous les coins de la planète, il est dommage que la reprise des habitats de traditions ne soit pas plus aidée par des projets d’architectes avec des plans tout prêts et payés par l’état ou les municipalités, comme le sont les bâtiments des collectivités locales.
Certains Gramouns (anciens) résistent encore, des associations entretenaient certains sites comme les 3 Salazes à Cilaos: passage obligé pour Mafate depuis Cilaos avec un accueil très sympa avec la tisane ascenseur dans l’ascension du col du Taïbit.
Voici des habitats du cirque de Cilaos côté îlets, c’est à dire des cabanes édifiées sur les très rares langues de terre plate sur les contreforts des cirques.
:::Case de l’ilet des 3 Salazes
:::Préparation de la tisane »ascenceur »
:::Boucan sur les 3 Salazes.
Nous prenons le prétexte de ces fêtes Réunionnaises pour glaner et partager des clichés de cases bariolées, d’habitats roots. Pour certains de nos lecteurs ce sera un témoignage des fêtes clandestines qu’ils ont vécu sur l’île. Une époque que relaie la rédaction des cabanes.com
Ces kabars ou kabaré ont lieu régulièrement sur l’île et traditionnellement, ce sont le fait d’initiatives de personnalités lors des célébrations du 20 décembre: l ‘abolition de l’esclavage. Les kabars de Firmin Viry ou celle de Danyel Waro figurent parmi les plus connues. Ces fêtes sont généralement issues de célébrations clandestines, à l’époque ou le maloya -musiques et chants des minorités- était prohibé, et restent quelques peu discrètes.
On remarque de nos jours, soit sans tenir compte des origines religieuses de ces célébrations, que cette période du 20 décembre coïncide avec les vacances d’été, l’arrivée des journée chaudes, la saison des mangues et des letchis.
Les kabars se déroulent généralement le temps d’un week end, les journées peuvent être ponctuées de land art et d’animations pour les enfants. Le soir laisse place aux concerts, maloya, world musiques, reggae.
Les cases du chemin Boissy ont accueillies, organisées de très nombreuses kabars depuis 2006 et cet ensemble de colocataires organisateurs, en perpetuel roulement, ont du céder la place à de nouveau projets sur le site. Actuellement de nouveaux lieux apparaissent, notamment plus au sud: dans le sud sauvage.
Une frange de la population se retrouve dans ces rendez vous. De nombreux métropolitains ayant adopté le mode de vie et la cuisine en circuit court et locale sont présents sur les kabars. Ils n’est pas qu’ils habitent dans les moyennes altitudes de l’île au coeur de La Réunion traditionnelle.
Les artistes plasticiens sont bienvenus, les artisans péi apportent leurs objets et décorations. Ici il s’agit d’un kabar spécialement prévu pour les artistes et créateurs locaux.
Certains proposent du yoga aérien et d’autres activités de partage, des ateliers d’escalade dans les « pieds d’bois », des jeux pour les enfants présents et des spectacles de marionnettes. Plus rarement, d’autres exposent des créations artisanales.
Voici donc quelques clichés des environs du chemin Boissy, au milieu des cannes de Terre rouge ou Bassin plat sur les hauts de St Pierre. Le fêtes autours des cabanes se déroulent depuis le midi ou le milieu de l’après midi jusqu’à trad dans la nuit.
Les grosses marmites sont présentes pour offrir à manger aux invités, aux artistes. Une participation libre ou imposée est de mise et parfois l’alcool est interdit.
La cuisine la kour au feu de bois apporte une saveur spéciale à tous les plats mijotés. Le Cari local plat en sauce de viande ou poisson à base de tomates, oignons et pilon de gingembre, ail et épices comme le curcuma est la base des menus créoles.
Les cabanes sont simples et toujours décorées. Les idées et astuces d’aménagements circulent au fil des séjours et des brassages. Une déco plutôt féminine pour la cabane de Mimi
Le soir c’est le maloya, et bien souvent des scénes ouvertes où on se retrouve on ne sait comment entouré par l’ancien batteur d’Alain Peters, Un kayamb de Waro, un guitariste de tel formation, un chanteur d’Anjouan.
Certaines scènes sont bien sonorisées d’autres sont plus acoustiques. Des bars peuvent être installés mais généralement ils fonctionnent avec garnds renforts de dons.
Voici un autre exemple de cuisine La Kour. Ces lieux de préparations étaient séparées de l’habitat principal car la cuisine, se faisant au feu de bois, avait tendance à « boucaner » et à noicir les affaires et le mobilier.
Article en cours de rédaction le 07/03/2017: A suivre.