Tour d’horizons des évènements, blogs, récits de yourteurs et autres combats des habitants alternatifs. Un panorama de quelques luttes gagnées, repoussées, perdues depuis le début du siècle.
Les pressions exercées à l’encontre des habitants alters ne diminuèrent pas ces deux années là. Il est évident que ce type de combat risque de prendre une amplitude sans précédent pour qu’un nombre de Français démunis et exclus aient droit à une dignité. Comme le signalait alors le blog Yurtao et c’était le cas de notre sujet de Novembre 209 ci-dessous, il s’agit parfois même d’affaires de convoitises immobilières qui agitent les élus dans nos campagnes.
Il s’agira surement d’une « époque » mais la France en a connu d’autres et parait-il la France possédait moins de Forêt à l’époque Gallo Romaine que maintenant. (Pourtant il n’y avait que 17 millions de Gaulois, et majoritairement des agriculteurs…) qui l’eut cru.
C’est le cas de la plupart des dossiers litigieux actuels :
à Arrout, c’est un voisin de la yourte, fonctionnaire de la DDE, qui utilise ses relations et ses connaissances contre cette tente accusée de dénaturer (!) sa luxueuse villa.
A Bussière, c’est le racisme affiché d’un maire qui le pousse à mener une guerre d’élimination des populations différentes, entraînant son conseil municipal dans des poursuites à la limite de la légalité, après avoir couvert des violences et des menaces physiques.
A Barjac, c’est le refus d’un maire d’ouvrir un robinet d’eau pour une famille de yourteurs, et quelques encablures plus loin, à Tharaux, encore une mairesse qui refuse à un yourteur l’accès à un compteur et le droit de vote.
En Ardèche, des jalousies foncières ont poussé des conseillers municipaux à fermer une fontaine publique pour faire décamper une yourteuse dont ils avaient déjà refusé l’inscription de l’enfant à l’école. Après son départ, on découvre que c’est un policier qui a exercé des menaces qui veut acheter la parcelle…
Voilà le problème est toujours le même, souvent la yourte est accusée de dénaturer le paysage et lorsque l’on voit dans nos campagnes pousser à l’entrée des villages de magnifiques villas roses Barbie, avec tout le confort des volets roulants aluminiums blancs et les colonnes de la terrasse fuchsias, on est en droit de se dire que l’on marche la tête à l’envers. Mais rassurez-vous vous pouvez continuer à venir en vacances, car vos cartes postales seront toujours nickels avec Photoshop. C’est pas grave: c’est la mondialisation.
Maintenant comme le soulignait Barbesse (Sylvie) la bloggeuse, il s’agit de faire attention à ne pas tenter de légiférer sur le sujet rapporté à l’assemblée nationale par les groupes écologistes. Il est dangereux de mettre en place des dispositions relatives à la reconnaissance du statut de l’habitat mobile, diversifié et écologique dans la hâte et sans concertation avec les associations qui planchent sur le sujet. En fait, souvent ces bonnes intentions peuvent révéler des effets secondaires catastrophiques.
L’expulsion et la destruction de la Picharlerie était le signe avant-coureur d’une campagne de décabanisation.
Là, il s’agit du procès d’Eric Baret qui vit au-dessus de Vebron sur une petite exploitation agricole de 7 Ha dans sa yourte. Il cultive et vend ses légumes au marché de Florac. Eric est soutenu par plusieurs collectifs dont la conf’.
Il est passé en correctionnelle à Mende pour construction illégale d’un habitat familial de type yourte. Après un report en décembre un autre a eu lieu ce 20 mars 2008, l’audience a été décalé, devant la mobilisation d’une centaine de sympathisants devant le tribunal, en première audience de l’après-midi.
Le tribunal a reporté sa décision du 17 avril et Eric a été au final relaxé par un non lieu en mai 2008.
Hélicos, gendarmerie dans le Périgord noir… Un éco-lieu spécialisé en permaculture entamait une résistance contre des procédures en cours visant à supprimer les habitats satellites. La Sorga est une communauté qui a vue le jour en 2002.
Elle a obtenu un permis pour la construction de la maison commune dans les années 2000, mais les yourtes et les habitats alternatifs furent menacés de démolitions. Un combat très difficile fut mené pour protéger ce choix de vie.
En 2002, Aymeric décide avec 4 amis, de consacrer ses 18 Ha en Périgord noir à un lieu dédié à la permaculture et aux échanges. Le but est la recherche de l’autonomie sans vouloir être coupé du monde. La Sorga va accueillir jusqu’à 8 résidents et pour certains, cet éco-lieu reste le seul endroit où vivre. Les résidents permanents ont construit leur habitat personnel : cabanes, maisonnettes en paille et terre, yourtes et sur les points de vue sanitaires et sociaux, l’eau, l’électricité et la connexion internet sont présentes. Tous les profils semblent vivre en harmonie sur La Sorga, que l’on soit retraité ou en activité sur les plate-formes offshore 6 mois de l’année. Chacun exerce une activité agricole, pastorale ou encore d’apiculture au sein de la communauté…
Le permis a été obtenu pour passer d’une caravane dédiée à l’espace commun, à une maison commune. Mais la chasse était ouverte aux habitats périphériques depuis une mise en demeure de démontage. La communauté gardait espoir avec la prescription triennale et comptait bien sauvegarder l’existant.
Les liens: Discussion sur le forum, Facebook
Mardi 07 avril 2009 à 20h35 sur France 4
3500 km de route en camping-car pour aller à la rencontre de jeunes, qui inventent des solutions alternatives afin de se trouver un toit.
Dans un contexte économique où il devient difficile de trouver sa place, les jeunes rencontrent de plus en plus de problèmes pour trouver un logement et partir de chez leurs parents, passage symbolique à la vie adulte. Certains squattent une maison ou un immeuble, d’autres pratiquent la colocation dans un bungalow de camping, les plus audacieux construisent des cabanes dans la forêt…
Face à la pénurie de logements sociaux et étudiants, Ils ont rencontré les jeunes qui se débrouillent pour se trouver un toit. Des actions individuelles, mais aussi collectives. Un toit pour moi, c’est politique, car c’est aussi un toit pour tous!
Et bien voilà Jean Paul Lepers part enquêter sur nombre de Français qui investissent appartements, campings et notamment les bois pour sauver… et bien leur vie, tout simplement mais aussi pour sauver leur âme, leur dignité par la même occasion.
Crise oblige, la majorité des élus en milieu rural ferment les yeux et puis c’est un peu de sang neuf dans des parages vieillissants, c’est peut-être pas plus mal. Et puis il sont peut-être plus attentifs au monde rural, les néos, que les babas des seventies.
C’est une association nationale d’éducation populaire, née en 1984. Son but est de créer et d’animer des lieux d’échanges et de mise en réseau des personnes qui, toutes professions confondues, font le choix de s’installer pour vivre en milieu rural. A la base, il s’agit d’une initiative créée à la fin des années 70 dans l’Isère pour comprendre la situation des paysans.
Actuellement RELIER se bat pour montrer et soutenir le développement d’autres activités à la campagne, avec urgence face aux interrogations de notre société de donner un sens à ces pratiques : s’installer à la campagne, monter une entreprise rurale, c’est d’abord et avant tout faire le choix d’un mode de vie. Ce sont autant de choix pour témoigner du refus de certains excès de notre société.
Par exemple : pendant près de 6 ans, un groupe de travail sur les GFA/SCI, animé par RELIER a analysé les différents types de structures juridiques possibles pour accéder collectivement au foncier. Ce travail, sur la base de témoignages et d’échanges de savoirs a permis de créer l’association Terre de Liens et capitaliser un certain nombre d’éléments.
Des éléments que les-cabanes.com vont développer ces prochains mois via aussi le forum
RELIER est affilié au Mouvement Peuple et Culture.
1er août 2016
Partenaire de longue date de Relier sur les chantiers de l’habitat, l’association HALEM organise une nouvelle caravane cet été 2016 : cette année, elle a choisi de porter un regard sur le contexte économique de l’Habitat Léger. En savoir plus
A suivre…
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